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LES CLASSIQUES FRANÇAIS DU MOYEN AGE

publiés sous la direction de mario roques

LE GARÇON

ET

L'AVEUGLE

JEU DU XIII« SIÈCLE

EDITE PAR

MARIO ROQUES

PARIS

.IBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR

5, QUAI MALAQUAIS (vi') I9I2

LES CLASSIQUES FRANÇAIS

MOYEN AGE

COLLECTION DE TEXTES FRANÇAIS ET PROVENÇAUX

ANTÉRIEURS A 1500

PUb i LA DIRECTION DE

Mario ROQUES

Directeur adjoint à l'École pratique des Hautes Études.

Pour paraître en içii et J^I2 :

Philippe de Novare, Mémoires (1218-1242), éd. par Charles]

KOHLER.

Colin Muset, Chansons, éd. par Joseph Bédier, avec transcription

des mélodies par J.-B. Beck. Peire Vidal, Œuvres, éd. par Joseph Anglade. Huon le Roi et Guillaume, Le Vair Palefroi et la Mâle Honte,

fabliaux du xiiie siècle, éd. par Artur Langfors. Guillaume IX, comte de Poitiers, Chansons, éd. par Alfred

Jeanroy. Le Coronement Looïs, chanson de geste du xii^ siècle, éci. \\\r

Ernest Langlois. \UCASSIN -et Nicolette, chantefable, éd. par Mario Rociues. Aspremont, chanson de geste du xiie siècle, éd. par Louis

Brandin. Gormond et Isembart, fragment de chanson de geste du.;

xiie siècle, éd. par Alphonse Bayot. Béroul, Le Roman de Tristan, éd. par Ernest Muret.

LES CLASSIQUES FRAXÇAIS DU MOYEN AGE

publiés sous la direction de mario roques

LE GARÇON L'AVEUGLE

IHU DU XllI^ SIl-XLE

UDITL PAR

MARIO ROQUES

LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR

5, QUAI MAI-AQUAIS (vi') I9II

INTRODUCTION

Le Garçon et l'Aveugle met en scène les mauvais tours joués à un aveugle mendiant, d'ailleurs peu digne de pitié, par le valet loué pour le conduire. Cette petite composition a été appréciée diverse- ment, parfois avec sévérité. L'on y trouve, il est vrai, quelques vers d'une grossièreté fâcheuse ; mais l'invention est comique, le dialogue ne manque ni de gaîté, ni de naturel, les personnages sont assez nettement dessinés, la versification est adroite.

A défaut de ces mérites. Le Garçon, et l'Aveugle resterait inté- ressant : antérieur de prés de deus siècles à Maître Pierre Palheliii, il est la plus ancienne de nos farces ; il nous présente pour la pre- mière fois ce couple de l'aveugle et de son valet qui reparaîtra jus- qu'au xvie siècle dans les farces, mystères ou moralités, qui four- nira à l'auteur de La^arille de Termes un de ses meilleurs chapitres, et dont un trait comique ira jusqu'aus Fourberies de Scapiii (III, 2 : le maître battu par le valet qu'il ne peut voir et qui parle d'une voix contrefaite).

Nous ignorons quel est l'auteur de la pièce. Elle a été composée sans doute à Tournai, qui est désigné au v. 30 comme le lieu de la scène; les localités mentionnées aus v. 190 et 191 peuvent être identifiées avec deus communes voisines de Tournai ; ces indications sont d'accord avec celles que fournissent les noms des saints invo- qués par le garçon (v. 33 et 99) et les particularités dialectales du texte.

La pièce est de la seconde moitié du xnie siècle : elle est conser- vée dans un manuscrit de cette époque, et d'autre part elle n'est pas antérieure à 1266. C'est le 6 janvier 1266 que Charles d'Anjou,

IV DAin, MANTSCKIT

frère de Louis IX, reçut le titre de « roi de Sicile » mentionné dans la curieuse chanson que chante l'aveugle pour attirer les aumônes (v. 85). Ce prince dut « remander chevalerie » (v. 88) en France surtout à deus moments : en 1265-6, pour conquérir son rovaume ; c'est l'époque Rutebeuf s'eftbrce d'exciter l'enthousiasme pour l'expédition de Fouille par des pièces qui ne sont pas sans analogie avec notre chanson (Di^ et Chansons de Pu il le), et nous savons que de nombreus chevaliers de Flandre et de la région même de Tour- nai vinrent alors se joindre à Charles d'Anjou (c\. Gilles li Muisis dans Chroniques belges, II, 155 sq.) ; en 1282, après les Vôpres siciliennes ; à ce moment de forts contingents d'hommes d'armes français furent encore amenés à Charles I^r par divers seigneurs et par son fils, le prince de Salerne. Le second couplet de l'aveugle parle de ceus qui servent « le fiU le roi » (v. 65) ; si cette expression ambiguë désignait le prince de Salerne, l'on serait porté à rattacher la chanson à la campagne de 1282 ; mais si on l'appliquait à Charles I" lui-ménic (cf. l'insistance de Rutebeuf, Z)/-, v. 10, et surtout d'Adam de la Halle, Du roi de Se-ile, v. 84 sq., sur la naissance royale de Charles), la date de 1266 pourrait paraître plus vraisemblable. Il n'est pas certain d'ailleurs que la chanson se rapporte à une levée de troupes exceptionnelle ; elle peut s'expliquer par le besoin permanent dut être Charles 1", et son fîls après lui, d'enrôler en France de uouveaus soldats ; enfin la pièce même peut être sensiblement pos- térieure à la chanson qui y est insérée.

Gaston Paris a placé le Garçon et l'Aveugle aus environs de 1277 (/-;■//. franc, au moyen lige, § 154 ; cf. Esquisse, 5 156), sans justifier cette date qui ne nous paraît pas particulièrement indiquée.

Le Garçon et rAi'eiigle nous est parvenu dans une seule copie : il a été transcrit sur les deus derniers feuillets (pages 242^-245; du manuscrit franc. 24366 (anc. Notre-Dame 275) de la Bibl. natio- nale, à la suite du Roman d'Alexandre et de la Vengeajice de la mort d'Alexandre de Gui de Cambrai. Ce ms. est d'origine picarde ; l'écri- ture appartient à la seconde moitié du xiiie siècle. Malgré des erreurs certaines cette copie n'est pas mauvaise ; du moins elle ne présente pas, comme on a pu le croire, de lacune apparente : seuls

ÉDITIONS, GRAPHIH V

quelques vers de la p. 245 sont de lecture difficile par suite de l'usure du parchemin. Au xv^ siècle, un lecteur ou un adaptateur a essayé de rectiiier les indications d'inte'-locuteurs et tenté quelques menues corrections.

En 1865, M. Paul Meyer a publié ce texte sous le titre : Du Gai- (01! et de r Aveugle, saynvte du Xllh silcle, au tome VI, fasc. 2, du fahrhuch fi'ir roinaiiische uiid engliscbe Lileratur, pp . 165-72, avec une brève notice et quelques notes critiques et explicatives.

Notre édition est l'ondée sur une nouvelle lecture du manuscrit, qui a permis de rectifier un certain nombre de leçons et de déchif- iVer la partie endommagée de la p. 245. Xous avons mis à profit, outre Tédition P. Mever, quelques corrections inscrites par Gaston Paris' en marge de son exemplaire du Jahrhuch conservé à la Biblio- thèque Gaston Paris.

Les notes critiques indiquent exactement sur quels points notre texte diffère de celui du manuscrit, et donnent au besoin les raisons de nos corrections. Il nous a paru inutile de régulariser la graphie du manuscrit dont les variations mêmes sont intéressantes, et nous ne l'avons modifiée que elle altérait gravement la rime, le rythme ou le sens.

Les particularités graphiques ou morphologiques les plus utiles à connaître pour l'intelligence du texte sont les suivantes :

alternance de au, eu, ou, 0 (vaurroie 207, vorroie 186, trau 91, luis 175, iaus 264, etc., cous 257, cops 162), échange dans quelques cas de / et //, r et rr, s et ss (veuU 26, etc., veul 246; guerres 20, deuioura (fut.) 240; aaisseroie 108, puisson 174), alter- nance de c, k et q(u), de c et ch, absence de ;^, la copie ne connaît que s, t final non francien ((';// 72, etc., jolit 1 30) ;

dans les pronoms : ahernance de formes toniques et atones au cas sujet (je ex jou 151 var., te 42, 179, et tu 193, etc.), de teus 165, 184, et tes 262, cf. 183 z'ar. ; dans les verbes : chute de -s et -l devant consonne initiale d'un enclitique (l'euilliê me 21, atcndé me 145, laissiJ m'ent 215 ; « ce 22, serai che 28), alter- nance de formes en -c ou -ch-, et -/ (jneche 3, mete 7; peuc 176, 0/ = OiT, oi II), des désinences de conditionnel -iemes et

VI Bini.IOGRAPHIF.

-iriis (ponii'hics 97, .uiiirieiis 132), de -)//• et -rr {lu-uroit, 152, etc., couvenoil m).

Nous avons réuni dans le i^lossaiii' les noms pioiircs et les mots dont la l'orme ou le sens peuvent faire difficulté-; nous \- avons joint des éclaircissements pour quelques expressions obscures. Nous n'avons pu donner une solution à tous les problè-mes que pose ce petit texte, nous espérons du moins avoir un peu réduit le nombre des points douteus, en partie grâce à d'obligeantes communi- cations de M. Ilûcquet, archiviste de la ville de Tournai, et de M. Guesnon.

Outre les ouvrages cités ci-dessus, et les diverses études sur le théâtre au moyen âge (dont les indications pour notre pièce ne sont pas toujours exactes), l'on pourra consulter sur le thème du Garçon et de r Aveugle :

Henri Chardon, Fiirce île î'iiveiigle et île son valet tort, coiiiposèe par vuiistre Fra>içois Briaiul... Paris, 1905, p. 9-10 et uotcs ; Foulché- Delbosc, Remarques sur La^arille île Tornies (Revue hispanique, VII, p. 95-4), avec deus planches représentant, d'après un ms. de Londres signalé par M. J.-J. Jusserand, des scènes d'aveugle et de valet ; Gustave Cohen, La scène île l'aveugle et de son valet dans le théâtre français du moyen dge (Roman ia, XLI, 191 2).

DU GARÇON ET Dl: L'AN^HULE

LI AVEULES

Faites nous bien, seingnor baron,

que Dieus li lius Marie vous mèche tous en sa maison

et en sa compaignie ! 4

\'eoir ne vous puis mie ; pour moi vous voie Jésus Cris, et tous chiaus mcte en paradis

ki me feront aïe ! 8

A ! mère Dieu, sainte Marie, souveraine, quele eure est il ? ' Je n'ot nului ; trop me tieng vill que je n'ai au mains un garchon 12

qui me remenast en maison : car, s'il ne savoit bien canler, si saroit il dou pain rouver et moi mener as grans osteus. 16

OR PAROLE LI GARÇONS plU'l)

E ! las, con je sui disiteus !

(il aperçoit l'aveugle) Il ne me faut plus nule rien.

OR PAROLE LI GARÇONS Vaveuglej Sire, vous n'aies mie bien :

/

DU GARÇON- i;i DE 1. AVELl.K

NOUS qucnxs ja en ccst cclicr. 20

OR l'AKOI.i: IJ AVKUI.ES

A ! nicrc Dieu, vcuillic nie aidier ! * Ki es ce qui si bien m'avoie ?

OR l'AROl.E IJ GARÇONS

Preudons, se Jhcsus me doint joie,

cou est uns povrcs triqueniers. 24

OR PAROI, i: I.I AVliUI.l-S

Pour Dieu, je cix)i qu'il soit niout bers. \"icngne avant ! a lui veull parler.

OR PAROLK LI GARÇONS

Vcs me chi.

Il AVEULLS

Te vcus tu louer ?

Il GARÇONS

Sire, a quoi seroi che fiure ? 28

LI AVEULES

Pour mi pourmcncr sans nietiaire

aval la cité de Tournay :

tu prieras, je canterai ;

s'arons assés argent et pain. 32

\l GARÇONS

! par la panchc saint Gillain,

bien me cuidiés ore foubert ;

mais je vous di bien en apert

k'un escuçon le jour aray 56

de tant k'avoeques vous iray^

et si n'en lairai nule cosc.

V. 20

6o

LI AVEULHS

15iaus dous amis, car ne nie chose ! Crûment t'apel'on ?

1.1 GARÇONS

Jehannet. 40

U AVI-ULES

Jehannet, tes cors ait dehait,

se te ne Taras volenticrs :

se de mon mestier es maniers,

grans riches hom en devenras. 44

1.1 GARÇONS

Aluns ! je ne m'esmaie pas d'estre grans maistres temprement : je prierai Dieus griés tourment cnvoit tous chiaus k'au povre aveule /^8

. teront nés une bone seule, car il l'aroient bien perdu.

Il AVEUI.HS

Biaus dous Jehanet, que dis tu ?

tu me fliis au cuer trop grant ire. 52

Il GARÇONS

Ne vous en caille, biaus dous sire :

c'est pour ces vilains décevoir.

Gantés, je vous aiderai voir,

et cascuns dou pain nous donra, 56

OR CAXTEXT EXSAXLE

Mère Dieu, qui vous servira,

joie a toute sa vie ; moût bon guerredon en ara

car en vo compaigiiie 6g

Le (jdrçoii (i l'ArcKe^lc. 2

Df GARÇOK Kl Uli I. AVEULE

sera, dame jolie. Pour tous mes bienfaiteurs vous proi et pour ciaus qui le tîU le roi

servent sans vilonie. 64

OR I.I GARÇONS

! pour Dieu, ne nous falés mie que vous dou pain ne nous donnés !

r aveugle^ Sire, un petit chi m'atendés : rouver vois a cel grant ostel. 6S

LI GARÇONS

Seignor, pour Dieu l'esperitcl, faites un povre aveule bien.

l.I GARÇONS

Sire, ne puis avoir nul rien ;

alons ent ; que Dieus lor doint honte ! ~i

LI AVEULES

II n'ont que donner. Or me conte, Hanet, se nus t'i respondi.

Ll GARÇONS

Xenil, sire ; mais j'atendi

qu'il eskingnoient malement. 76

LI AVE L" LES

Jchanet, par anuiement eusses eût que que soit.

LI GARÇONS

Sire, Jhesus Cris n'i aroit,

car je sui maistres dou mestier ; 80

V. 6i 107 5

cantcs, nous arons a mangier, car par parler les vaintcrai.

OR CAN'TF.XT l-.XDOI F.XSA.MBI.K

Dou roy de Sesile diray,

que Dieus soit en s'aïe ! 1S4

qui cascun jour est en asay contre la gent haïe. Or a chevalerie emandee par tout le mont : 88

out cil qui nule cose n'ont iront a ost banie.

I.l GARÇOXS

! par le trau sainte Souiiie,

sire, se de nient poons vivre, 92

nous serons anquenuit tout ivre :

voies con cascuns nous aporte !

Par le cul bieu, ne huis ne porte

ne vi encore anuit ouvrir; 96

chi porriemes de faim morir

ains que nus riens nous aportast.

Par le foi que je doi saint \'ast,

ja mais ne quier mener aveule. 100

LI AVEULES

N'avient une aventure seule,

Hanot, foi que je doi tes kennes ;

a un cop ne kiet pas li caisnes.

Se je ja mais pain ne rouvoie, 104

joliement me maintenroie,

tant ai je deniers assamblés.

l.r GARÇONS

Moût niaisement me rcsamblés,

ne GARÇON HT DI-: I. AVF.ULE

sire, que se deniers avoie, io8

moi et vous en aaisseroie ;

ne tant k'il porroient durer

ne vous convérroit pain rouver,

ains seroit vos sans contredit. 1 12

1.1 Avi:ri.i:s Hanet, pour tant que tu as dit partiras a trestout le mien d'or en avant, je te di bien : se nous n'avons riens ore eu 1 16

nous sounies tresbien pourveû d'avoir a boire et a mengicr.

I.[ GARÇONS

Sire, se Dicus me puist aidier,

vous avés droit. Dieus, con grant fcste 120

menrons ! car je sai bien de geste

canter, si vous en déduirai.

Et se mestier avés, je arai

tantost bcle garce amenée 1 2 |

qui n'ara pas pancc ridée,

mais blance, et tenre le viaire :

nus tele ne porroit pourtraire

de pourtraiour ne de pincel ; 128

Gillot un escuier si bel

n'a si jolit ne si bien lait ;

et si ara un tel connaît

k'a escuelloites sauriens ens. 132

1 1 A\ KL'i.rs Tu me fais aacliier les dcns, Hanet ; de tel raison laidis. je ne veull pas que tu me dis

V. I08 155 y

d'avoir garce, que hele l'ai ; 136

et, quant je le pourqulerai,

tu le me venras estuper

c'on li porra tresbieu jeter

seur les plantes des pies trois des. 1^0

Il GARÇOXS

Sire, vilainement parlés ; ne parlés plus si laidement.

i-i aveui.es Xus ne m'ot fors que tu seulment, biaus dous Jehannet, ke je sacbe. 144

l.I GARÇONS

Sire, atendé me en ccste placbe : je vois fiiire un petit d'orine.

LI GARÇONS ((finie VOIX coiitrcfaile) Truans, Dius vous doint maie estrinc, quant si desordenement parlés ! 14S

Mais cbierement le comparrés : (il frappe l'aveugle) tenés pour cou !

Il AVEULES

Hannet, or me di se je ai plaie.

LI GARÇONS

Plaie ? mais dont venroit li plaie ? 152

LI AVEULES

Orendroit une tele paie me donna ore ne sai cui.

LI GARÇONS

Pour le kul bieu, j'estoie enki,

DU GARÇON' F.T DR I. AVEULE

et que ne me liucastcs vous ? 1 56

Li aveui.es A ! biaus Jchannct, amis dous, se j'eusse un seul mot groucié, il m'cûst lues tel cop lancic qu'il i parust toute ma vie. 160

I.I GARÇOXS

Sire, ne vous esmaiés mie :

on sane moût bien d'orbes cops.

i.i aveui.es \'oiie, Hanet, mais tout li os de la joe forment me duellcnt. i6.|.

LI GARÇONS

Biaus dous sire, de teus cops muèrent

aucunes gens ; mais bien garrés,

car anquenuit sus loierés

de la fiente d'un cras poulain, 16S

si vous trouvères demain sain.

Je le vous di trestout pour voir,

car jadis, sire, grant avoir

gaaingnai a, sans plus, garir 172

un enfant ki devoit morir :

je li fis une puisson crasse,

devant aus mis, ains de plus crasse

ne peuc avoir, s'ai tout laissié. 176

LI AVEULES

Par foi, Hanet, Dieus t'a aidié

et t'a a bon port arivé :

se sens veus faire, t'as trouvé

qui te soustenra le menton. iSo

V. 1)6 202 g

Il GARÇONS

Sire, niout trcs bon \-.ilcton nie trouvcrés, scur et séné.

paii) On ara tel linçuel hué et pendu, qui teus n'estoit mie. 184

LI AVHULKS

Hanet, je t'anierai ma vie.

Je vorroic ore estre en mais(,)n :

quant tu viens a un grant perron,

dcus maisons de la sict mes mes. 188

I.I GARÇONS

Sire, donques maint par dalés

Hue qui de Hontevingnics

a le seurnon : vers Ruengnies

siet li vile dont je parole. ic)2

LI AVEULES

Tu as esté a boune cscolc, Hannet ; ja venras a mon mes,

M GARÇONS

Sire, je i sui ; or vous souffres,

j'ouverrai luis : ou sict li clinke? 196

LI AVEULES

Hannet, une fuelle de venke a sor le suell ou elle siet.

LI GARÇONS

Sire, ens estes. Or ne vous griet,

mais laites tost apcrtement 200

et si me donnés de l'arocnt,

si m'en irai a le viande.

lO DU GARÇON i:T DK I. AVliULl-

l.I AVKL'LES

K'haiiiict, en me bourse <i;randc

;i il dLMiicrs a grant plante ; 204

prcnt ont tout a ta volciité :

se poi en as, prent ent encore.

Je vaurroie que ci fust ore

ni'amïete, trop le désir. 20S

LI GAKÇONS

Biau dou sire, a mon revenir l'amenrai.

1,1 AVHUI.ES

Ses ou elle pine ?

1.1 GARÇONS

Sire, oïl : c'est une niescine

ki hh batre ses angelins ; 212

je l'ai veue aval ces niolins

pincr caillaus et csbourer.

l'aitcs tost, laissié m'ent aler,

ke H bons vins sera tost hors; 216

e si metés vo houce lors,

car elle est toute desciree ;

ves, sire, comme est csclouee

la boucle de vostre coroie. 220

I 1 AVKLI.HS

Prent coroie, boucle, et monoie,

et houche : porte tout retaire ;

bien sai que tu ne pues metiaire ;

mais emploie bien ton argent 224

en vin, en pain et en tourment,

et s'acate bonne Mande,

Jehanet, je le te comande,

V. 20^ -

■yy

II AVEULES

! ha ! Dieus, cou je sui dcslrois ! Le Giiiivii et rAvcin'/c\

li 22(S

2U

samanic m'ainic en la voie.

II GARÇOXS

\'olcnticrs, se Dius me doint joie ! Je m'en vois, or priés pour mi.

I.I AVEULHS

"^ a t'eiil, je te ticno a ami.

M GAKçoxs (an public) Sei<rnor, ai je bien mis a point ccl aweule la qui n'a point d'argent ne de houce ausi ? y<<^n port irestout sans nés un si. l^ar foi, il cuidoit que je fusse , , ^

SI povres que je riens n'eusse, ~^

niais du sien assés humerai et as compaignons en donrai tant que riens ne m'en demourra. ,40

Mais certes ja ne m'avenra que le sien en jour de ma \ie en porte que je ne li die; ie ne lui di, j'aie déliait !

r aveugle) Sire, querés autre vallet. Je ne vous veul mie trahir, je m'aaiserai par loisir

clou vostre, et par droite raison: ..g

ne vous ai je bien mené dont .- Or nés un gré je ne vous sai, certes, de vo argent que j'ai ne de vo houce. Je m'en vois.

-N

■52

DU GAKÇOX KT U\l I, AVEULE

Ou ct.t li mors, qui tant demeure

kc lie me prent ? Mais ains ccste euie,

certes, demain l'atenderai ; 236

adont bien cent cous li donrai,

foi que je doi m'amie Margue.

11 GARÇONS

Fi de vous ! enne sui je au large ?-

Je n'aconte un estront a vous. 260

\'ous estes fel et envions ;

se n'estoit pour tes conpaingnons

vous aiiés ja mi! millons,

mais pour iaus scrés déportés. 26-I

S'il ne vous siet, si me sivés !

1£.\PI.1C1T DU GARÇON ET DE LAVEULE.

\OTHS CRITiaUES

Titre : niaiique dans le }iis., rclahli ici d'après Texplicit.

Interlocuteurs : aiiciiiie indication dans le nis. ans vers i el 232; indications ajoutées par la den.xiinie jnain (XJ''^ s.J ans 1'. 28, 29, 55, 39, 40, 41, 45, 53, 61, 73, 75, 77, 79, loi, no, 116, 119, 157, 161, 163, 165, 181, 209, 210, 211, 221 ; la graphie en est variable, \y aveules, l'aveule, !}• garch(ons), le gaich(on). Les indications dn copiste du XIII^ siècle sont placi'es tantôt à la suite du premier vers de la réplique, tantôt à la suite du dernier vers de la réplique précédente ; dans ce dernier cas le lecteur du XV^ s. les a crrattèes ou rayées on a noté d'un trait le déplacement nécessaire ; ces iinlicaiious primitives se trouvent à la suite des v. 17, 19, 21, 23, 25, 27», 27b, 31, 39^ 43, 51, 56, 64, 68, 70, 72, 74, 75, 76, 78, 82, 90, 99, 109, 115, 118, 132, 140, 142, 144, 147, 151, 152, 153, 155, 162, 164, 176, 179, 184,

188, 192, 194, 196, 198, 208, 2I0S 2IO>', 228, 230, 2)2, 258 .- à

partir du i\ 25 le copiste use des abréviations li aw', li gâr, li gâ, el, éi partir du v. 90, li G. Les abréviations ont été développées d'après les indications complètes des premières répliques ; les gi-aphies du copiste ont été introduites les indications manquaient on avaient clé ajoutées par la deuxième tnain ; les indications erronées aus v. 31 (li aw'), 39 (li gâj, 61 (2'^ main : l'aveulc), 162 (li vallcs), 228 (li aw'), 230 (li G) ont été rectifiées on supprimées.

Jeus de scène : le vis. nen indique jus ; nous avons noté, entre parenthèses et en italiques, cens qui jhiraissaienl certaitis et indispen- sables.

Texte : les leçotis indiquées ci-dessons et non suivies de sigles sont celles que présente le VIS. dans h s passoires nous avons cru dei'oir Je corriger ; M indique les lectures ou les corrections de l'éditicn

I I nr GARÇON' 1:T DE 1 .WT.L'I.F.

P . Mrycr ; P les coiiccl ions proposées par G. Pivis : les corrections (h- M PII âe P que nous avons introdiiiles dans notre texte ne sont pas re- protJiiiles ici, mais la mention M corr. ou P corr. placée à la suite (le ht leçon fautive ilii uis., indique V auteur dont nous avons adopté la correction.

i8 riens 20 qucrrcs M 28 Siro, et a quoi P ; vous n'avons pas cru nécessaire de supprimer Thiatus, cf. 254. 40-41 Jchannct une seule fois dans le ms. 52 me mais M 68 a ces grans osteus 79 S., J. C. m'avoit, vers trop court, S. que (0» se) J. C. m'avoit M, P corr. 84 en l'aie M 88 remandé, M corr.

loi II aviont une av. s., Il avient av. s. M, P corr., cf. (glossaire,

s. r. aventure. 102 Hannet M ]:iilre 103 et 104 viennent dans

le ins. les ;•. 1 16-18 (numérotés par conséquent 104-106 dans M qui

suit exactement l'ordre du vis.), si bien que le dernier de ces vers ne rime

avec aucun autre vers immédiatement voisin, et de même lev. 119, W

qinive réplique de trois vers au milieu dit dialogue, la réplique de r aveugle

constituée par lesv. 112-13 (i 16-18 dans M), se termine avec le second

vers d'un couple, ce qui serait une exception unique ans habitudes de

Tûuteur ; .Vf. Meyer suppose une double lacune d'un vers après 106

(notre ii8j et avant 119, mais il ne semble pas qu'il manque rien au

dialof;ue ; il vous a paru plus simple de supposer un déplacement de

trois vers, amené peut-être par l'identité du premier mot des v. lo.j et

it6, et nous avons corris^é en conséquence. 109 et vous et (le

second et est une abréviation barrée ultérieurement) aaisscroie, et vous

lot aa. M in Jelianet 123-4 je irai... amener, M corr.

126 et tenrc et le viaire, M corr. 131 con nait M 154 Jehanct

143 M propose fors tu seulement. 151 Jehannet Jou ai

1 59 cop donné, P corr. 162 d'erbes cops, P corr. 165 V.. Jehanet

niait tout 177 Jehanet 179 se seus (corr. en se ccj M 185 tes

lincius bues, tel linciel bué M 184 pendus 185 Jeb.anet

190 Le VIS. écrit en deux mots Honte vingnies. 196 jou verrai

Tuis siet M clinkes.

204 a deniers, irrs trop court, M corr. 213 ce molin ; on pourrait corrii^er veùe a ces molins 219 vces 221 L'usure a fait disparaître l'initiale du vers. 222 et n'est plus apparent. 226 acate, le c est incertain. 228 si niaine M 234 ne de sa

XOTES CRITIQUES I 5

houcc aussi P ; nous avons coiiseri'è rhi\iliis, cf. 28.— 238 humerai, u ('/ m sonl iucciidius. 240 dcmoura, cf. IiiIroJitclioii, p. v, M corr. 245 en parte M 245 S., tenés vostre v. M 2 17 m'aiscrai, A/ a'rr. 248 et om. M. 249 vous ai je b. mené dont, vers trop cour! ; la piriiiicrc Icllre de mené est inccrlainr : P. corr. 250 gré ircsl pas dans le iiis., 01) il h'v a pas de lacune apparente, nés un jeu .... vous sai M, P corr. 259 ou ne M.

Le manuscrit écrit en tontes lettres aveule (48 et explicit), pour (150), vous (3, 4, ('/(•.), les ahréviations qui se rencontrent ailleurs pour ces mots ont été résolues d\iprès ces formes coinplcfes ; pour moût r/con, com, isolé ou en composition, le ms. a toujours des abréviations ; il écrit .']. ans i\ 12, 70, 103, 129, 131, 14.6, 158, 187, 265, .iij. (/// ;■. 140, .c. au V. 262; nous avons partout transcrit en toutes lettres. Enfin nous avons remplacé partout x final par us, les deus (gra- phies alternant dans le manuscrit.

Le lecteur du. XV^ siècle a rétabli à diverses reprises Jehanet ou Jehan au lieu de Hanet etc., rayé trau au v. 91, et corri^^é ans v. 95 ('/ 155 cul bien en mort bien.

Les pages et colonnes du ///.s", commencent uns points sui:\i)its : 242 /', vers I ; 243 a, v. 43 ; 243 /', v. 84 ; 244 ,/, v. 124 ; 244 /', ■;■. 164 ; 245 a, V. 204 ; 245 /', V. 243.

GLOSSAIRE

a.ichicr (faire .i. les dcns) 135, tigii-

ccr les dciih. aaisier ir/l. 247, piv/ilcr, jouir de. aconter 260, estimer à lu valeur de. amïete 208, maitresse. angelins 212, agiieliiis, peaux d'à-

giicnti cil laine d'agneau, laine

courte. anquenuit 95, 167. ce soir. anuiemcnt 77. insislance. apert (en) 5^, fraueheuicut . aviver a bon port 17S, amener à hon

port. asay 85, épreuve. atendre 75, remartjuer. aventure loi, cf. Gilles li Muisis,

II, 582 ; On dist quant une vient

elle ne vient pas seule.

bers 25, brave, courtois. bone 49, hieiifait, aumône. bué 1S5, lessivé, cf. linçuel.

caillaus 214, // s'agit ici sans doute de coaillaus, c'est-éi-dirc de la laine de médiocre qualité que fournissent la queue et les cuisses du nn^ilcn. cf. Godefroy s. v. escouaillcr, cscouailles et Littré s. v. coaillc, t'couailles.

cîioser 59, disputer avec quelqu'un.

clinke 196, clenche, pièce luoUle du loquet.

comparer 149, paver.

connait 131, connet; cf. dans Gode- froy un antre exemple de ce dimi- nutif.

corroie 220, 22 r, ciininrc.

cul bien (par ou pour le) 95, 153, par le c. Dieu.

dalés (par) 189, éi côté de.

déliait (avoir) 41, 244, être maudit.

déporté 26.^,- dispensé, privé.

desordenement 148, d'une façon in- convenante ; l'e de la troisième syl- labe est muet et ne compte pas dans le vers.

destrois 253, malheureux.

disiteus 17, misérable.

dont 249, renforce ici l'interrogalion.

ennc 2 )9, ne... pas :

esbourcr 214, enlever la Ivurrc de la

laine ou les nœuds du drap. esclouee 219. déclouée. escuçon 36, un petit écu (par jour. escuelloites (a) 132, avec élan, à la

course. eskingner 76, se moquer. esniaier ré/l. 43, s'étonner; 161,

s'inquiéter. estrine (niale) 147, mauvaise fortune. estuper 138, plier le corps en deus ;

cf. a. fr. a estupons cl fiant.

stuipen.

toi 99, 102, 256. 238, dans des t'or- niules de serment ou seulement d'af- firmation.

toubert 34, niais, dupe, cf. Courtois d'Arras, 238.

GiLLAiN (saint) 33, S. Guilain.

GiLi.OT 129. (/). peut-être y a-t-il une allusion il Gilles de Clun ; les V. 129-30 tious restent obscurs.

iS

GLOSSAIRE

yrit.1 199, Mil'j. J>r. ^ (h- grever, t'Irr

groucicr 158, iiiiiniiiirer, grogner. gucrreiion 59, ricouipcnse.

1Ian(n)f.t 74, II j, 154, 151,165, 177, 185, 194, 197 ; Hanot, 102.

HONTEVINGNIES I90, SDHJ lloillt- Hi'll-

iicvaiii, ou X.-O. de Toiinuii, sur la rive gauche de l'Escaut ; la dé- for mal iou du uom peut être iuten- tlonuelle, cf. la note critique à 190.

houce 217, 234, 252, houclic 222, robe de dessus, longue et ample.

Hue de Hontevingnies 190, cf.

HoNTEVlNGNIES.

humer 238, hoire.

Jeha(n)net 40, 41, 51, 77, 144, 157, 203, 227.

keiincs 102, joues, mâchoires.

l.iidir i'^^, faire outrage.

linçucl 183, drap; il y a ici un jeu de juots, peut-être sur pendu ; le garçon dirait en aparté qu'on en a pendu (comme, après la lessive, on pend les draps) qui ne le valaient pas en friponnerie.

loisir (par) 247, li l'aise.

lues 159, aussitôt.

ni.iiscniciit 107. mal, peu.

in.iistre 80, habile dans un métier ; graiis m. 46, personnage d'impor- tance.

nuiiiers 45, habile.

Margl'e 258.

menton Csoustcnir le) iSo, aider quelqu 'un, l'apjuivcr.

mes 188, 194, denu-urc.

molius (aval ces) 213 ; // s'agit de moulins <"/ foulons nombreux à Tournai.

orbes cops 162, contusions.

paie 153, (/c>;;, et par plaisanterie ici : coup.

partir 114, avoir part.

pendu 184, cf. linçucl.

piner 210, 214, peigner la laine ; la rue des l'iniers était li Tournai parallèle éi la rue des Aveugles et très voisine. Pour les autres allusions à la draperie contenues dans ce pas- sage, cf. angclins, caiihuis, csbou- rer, niolins; l'on peut penser que ces allusions se doublent d'équi- voques grossières.

point (mettre a) 252, arranger, ma- ter, régler le compte de quelqu'un.

jwrriemes 97, coud. 4 de pooir.

pourquler 157, renverser.

pourtraiour 128, ce qui sert 11 dessiner.

puisson 174, potion ; nous ne J><>u- vons expliquer les v. I/4-6.

querrés 20, ////. ; de kcoir, chcoir.

rouver 15, 68, 104, m. demander.

RuENGNiES 191, peut-être Rame- gnies-Cljin, au .V. de Tournai, sur la rive gauche de l'Escaut.

sancr 162, guérir.

sauriens 152, coud. ./ de saillir.

sens (faire) 179, bien agir.

Sesile (roy de) 83, Cl.'arles d'Anjou,

frère de S. Louis, cf. p. m. si (sans ncsun) 255, sans restriction. SouEiiE (sainte) 91, S. Sophie.

tempremcnt 46, bientôt. tes 262, tels.

TOURN.W 30.

triquemcrs 24, pauvre diable (.').

valeton i8x, jeune serviteur.

Vast (saint) 99.

venkc (fuellc de) 197, pied de pcr-

vcnclH\ viairc 126, visage.

viande 202, 226, provisions deboucl.<e. vilenie (sans) 64, loyalement. volcn tiers ^2, facilement.

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